martes, 18 de marzo de 2008

Le tour du monde d'un raté amoureux

boomp3.com

De Shanghai à Bangkok sur une coque de noix
Sydney à Caracas les jours qui passent sans toi
Traînant de port en port l'ennui à bord le bourdon
Je repense au retour dans quelques jours c'est long
C'est pour toi ma jolie que je suis sorti vainqueur
De ces îles perdues où l'on tue où l'on meurt
J'ai jeté par dessus bord tous mes remords ma conscience
Pour sortir victorieux du cap de désespérance

Je t'avais promis en te quittant
D'aller conquérir un continent
De piller toute la fortune de la terre
Il y en aurait tant qu'on n'en saurait que faire
Je t'avais promis en te quittant
Des pièces d'or pour ton bracelet
Je crois que c'est raté

De Shanghai à Bangkok parmi les docks j'ai flâné
Les filles de couleur m'offraient leur cœur à aimer
Quand j'avais trop le noir j'allais les voir et pourtant
C'est toi qui as mon cœur jolie fleur que j'aime tant
En croyant m'enrichir j'ai vu périr mes dollars
Aux dés ou au poker jeux de l'enfer du hasard
Quand le piano à bretelles jouait le fameux air que t'aimais
Je ne suis pas mélomane mais le vague à l'âme me prenait

Je t'avais promis en te quittant
De revenir chargé de diamants
De quoi faire pâlir le soleil et la lune
Mais je n'ai que la peau et les os pour seule fortune
Je t'avais promis en te quittant
De pouvoir te mériter
Je crois que c'est raté

Adieu Shanghai Bangkok et ma défroque de marin
Car la prochaine escale c'est le canal Saint-Martin
Je n'aurai pour merveille qu'un peu de soleil dans les mains
Mais quand on se retrouvera
Le bonheur qu'on se paiera
Vaudra bien quelques millions de carats
Et je crois que nous serons bien assez riches comme ça


Suites de l'histoire

LETTRE 1

Chère Céline,

Plusieurs jours se sont déjà passés sans t'écrire et le vague à l'âme m'a saisi. C'est vrai, je dois avouer que j'ai trop souvent le bourdon . Quelques fois j'ai cru périr de chagrin et, voulant me consoler, je suis allé voir les filles qui m'offraient leur coeur, ce qui a augmenté d'avantage ma peine. D'autant plus que je me suis rendu compte que c'est toi que j'aime seulement, ma chérie. S'il te plaît, ne coupe jamais les ponts avec moi!
Dernièrement, nous avons beaucoup voyagé: de Shangai à Bangkok sur une espèce de coque de noix et de Sydney à Caracas sur un cargo. Afin d'éviter l'ennui des longs voyages, je me suis habitué à jouer aux dés, et à d'autres aux jeux de hasard; j'ai parié fort et j'ai perdu assez d'argent. Néanmoins, ne t'inquiète pas, mon amour, car la bonheur que nous aurons quand nous nous serons retrouvés, vaudra plus que si je t'apportais tout l'or du monde. En fait, nous avons le vent en poupe et je me considère déjà riche, et toi?
En outre, je t'avais promis de revenir chargé de trésors (diamants, or) que j'allais ramasser sur des îles. Malheureusement, je n'y ai pas réussi. Or, je pense à toi chaque fois que j'écoute le piano qui joue ton air preféré. J'admets que tu me manques. Pour finir, je voudrais t'annoncer que la prochaine escale sera le canal S. Martin pour jamais repartir, mais pour rester toujours ensemble et partager nos vies.
Je t'aime Céline! À bientôt!

E.D.A. 5º


LETTRE 2


Lisbonne, 19 febrero 2008



Mon adorée,

Je n’ai pas de mots pour décrire combien je regrette d'être parti sur ce coup de tête! Ah! Si je l’avais su, cette odysée que j’allais soufrir, je ne t’aurais jamais quitté.

Le canal Saint Martin: propriétaire koakoo's blog

Si tu n’as pas eu de nouvelles avant, ce n’est pas du tout que je t’aie oublié, mais tu trouveras les raisons en lisant le récit de mes péripeties: parti en quête de fortune, j’ai pris une péniche pour remonter le canal jusqu’au port franc le plus proche . Là, je me suis enrôlé dans l’equipage d’un cargo brésilien.

Après 40 jours, qui ont traîné comme des années, nous sommes arrivés à Rio de Janeiro, au milieu de la folie du carnaval. C’était impossible de ne pas se laisser emporter, je suis humain enfin! Bref: j’ai trop bu, j’ai trop joué et j’ai trop connu de femmes. Et parmi elles, il y en avait une, une femme jolie comme un amour, comme toi, mon amour. Je suis par nature fidèle, mais cette mulâtresse m’a envoûté, elle s’est servi de son charme et de ses larmes de crocodile pour me laisser sans un sou. La dernière fois que je l’ai vue, elle me donnait un coup de chapeau du yatch d’un trafiquant.

Pauvre, affligé et plein de remords, je suis parti avec une expédition scientifique à destination de l’Antarctique afin de fuir la chaleur éttoufante et malsaine. J’espérais, de cette façon, remonter la pente, pourtant j’ai presque péri d’ennui. Exposé à la solitude et au froid glacial, j’ai eu le temps de repenser ma vie, je me suis repenti de mes fautes et j’ai bien pensé à toi, car pendant tous ces jours sombres je me suis nourri de l’espoir de te revoir, mon soleil que j’aime tant.

Quand le périple eut été fini, même si j’avais un peu plus de blé dans ma poche, je me sentais toujours indigne de revenir implorer ton pardon. J’ai alors flâné de bar en bar jusqu’à la nuit où j’ai connu l’américain. Il avait des rêves fous de se faire de l’argent avec la soie, j’avais pris une cuite. Il m’a, donc, mené en bateau (en Chine, plus précisement, où j’ai investi tout mon capital). Distrait par les beautés natives aux yeux bridés, mon “ami” m’a donné le coup de Jarnac. Résultat de l’escroquerie : j’ai été mis en prison (en taule), tout en étant innocent comme l’enfant qui vient de naître. J’ai souffert la faim et j’ai risqué de tomber malade dans ce trou malodorant; dans mon désepoir, je pensais à toi comme à une oasis.

J’ai heureusement echappé grâce à un tremblement de terre qui a demoli le mur de ma cellule. J’ai volé une jonque et je me suis caché pendant un temps parmi les îles Philippines, où j’ai pêché pour survivre. Puis, je me suis embarqué comme clandestin dans un paquebot qui a été attaqué par des pirates en Malaisie. On a donc fait naufrage et on a dû ramer pendant des semaines; on buvait l’eau de la pluie et on a mangé, je l'avoue (puisque je ne veux pas avoir de secrets pour toi), les fesses de nos compagnons les plus gros.

Si j’ai appris quelque chose de ce voyage, c’est que je suis malheureux comme les pierres, mais, maintenant, je peux soupirer d’aise, parce que je suis dans le chemin, le vent en poupe pour une fois. J’ai trouvé un cargo qui transporte des épices de l’Inde à Paris, et c’est ainsi que je reviens, sans un sou, mais plein d’excuses et d’amour, avec l’espoir que tu ne me laisseras pas tomber dans le désespoir de ton absence.

Excuse-moi, mon amour, de m’avoir tellement étendu, je ne cherchais pas à te déranger, mais à te faire savoir que j’ai été déjà suffisement châtié et s'il est bien vrai que "qui aime bien,châtie bien", il ne l’est pas moins que l’amour doit être indulgent.

J’arrive, attend-moi, je t’en prie. Je te jure que cette fois ce sera pour toujours.

Avec tout mon âme,
Ton Pierre, qui t’aime.

A.D. 5ºC


LETTRE 3




Camille Naïve, jeune et jolie fille unique d'un important banquier reçoit la lettre de son fiancé, Maurice Gaspilleur, qui est parti, depuis dix mois, chercher l'argent nécessaire qui leur permettrait de vivre indépendants. Elle n'avait pas eu jusqu'à ce moment de ses nouvelles. Elle lit donc cette lettre avec son amie Geneviève Toutlesait qui connaît très bien Maurice; elle avait été sa petite amie il y avait quelques années.

Voilà dix mois sans toi, mon amour, et ces quelques lettres que je peux t'envoyer pour te dire comme tu me manques.

Je me souviens encore ; une fille debout sur le quai de La Villete qui agitait en l'air sa tristesse blanche au moment de mon départ sur le lent chemin des écluses. J'ai pensé que, même la péniche semblait ne pas vouloir te quitter. Mais ce n'était pas trop grave un petit voyage de quelques semaines. Le souvenir de cette péniche chargée de charbon a noirci ma vie pendant les dix mois que me traine à travers le monde dans cette odyssée.

C. N. : Moi aussi, j'ai ressenti un frissonnement en voyant la péniche qui s'éloignait Canal de Saint Martin. Moi comme lui, je croyais qu'il reviendrait bientôt et en plus, nous avions besoin de l'argent pour tous ces projets qu'on avait rêvés ensemble. Pourtant mon père est toujours prêt à nous aider. Mais qu'est-ce qu'il dit de sa vie noire…j'ai peur.

À notre arrivée a Bordeaux, le capitaine est disparu sans nous payer,….

C. N. : C'est ici que l'histoire commence et c'est une histoire dont je connais très bien la fin. Vraiment le charbon est trop dur et trop sale pour lui.

Comment pourrais-je retourner, mains vides, avec toi ? Et nos projets ? Je m'embarquais donc sur le premier navire partant n'importe où. Trois jours après c'est le patron d'un voilier que m'embauche pour une traversée de l'Atlantique comme cuisinier. Comme le vent me poussait loin vers un horizon sombre et incertain! Le soir le cafard me saisissait et les étoiles étaient témoins de mes larmes. Seuls le patron et sa charmante famille naviguaient ….

C. N. : Avec une charmante famille l'histoire n'est plus charmante pour moi. Il n'a jamais aimé les liens familiaux.

G. T. : Peut-être s'est-il trompé ; il voulait dire une charmante… fille.

Le soir on jouait aux cartes et, ma foi, comme ils jouaient! Ils jouaient si bien qu'en arrivant à Caracas j'avais perdu même le salaire que je devais toucher à la fin de notre traversée.

G. T. : Il est le plus grand tricheur que j'aie jamais vu. Il gagne toujours. C'est à cause d'une affaire avec la femme du patron ou une fille, s'il y en a, que le patron l'a renvoyé sans lui payer, j'en suis sûre.

Alors on m'a mis sur le quai sans un mot et ils sont repartis. Une seule idée vivait en moi : rentrer en France, avec toi coûte que coûte. Mais le destin avait prévu pour moi un chemin tout à fait différent.

C. N. : Il a été jeté sur le quai comme ça, sans un mot . On l'a trompé... la charmante famille…

Cinq jours plus tard je n'avais pas trouvé un bateau pour la France, même pour l'Europe et je n'avais pas un sou, en conséquence, je me suis embarqué dans le premier bateau et c'était un cargo à destination de San Francisco.

C. N. : Le pauvre, toujours sans argent et de plus en plus loin.

G. T. : Il a toujours pensé que le bonheur est ailleurs. Mais le problème est en lui même.

La traversée du Canal de Panama a été un moment magique. J'ai été touché par cette œuvre grandiose et la beauté du paysage. Comme tu aurais aimé voir cet endroit serrée dans mes bras, ton cœur sur mon cœur.

C. N. : La seule fois qu'il m'a serré dans ses bras ça n'a été que pour m'empêcher de partir chez mes parents à la suite d'une très forte dispute. Tous ces sentiments m'étonnent. Peut-être a-t-il changé ?

Avant que le cargo ne soit arrivé à San Francisco j'étais déjà malade à cause de la malaria.

G. T. : Cela est clair. Ses sentiments précédents ce n'était que le délire provoqué par la fièvre.

Après quinze jours à l'hôpital et le cargo parti, j'ai cherché immédiatement un nouveau travail pour gagner de l'argent et suivre mon voyage afin de rentrer en France. Ce n'est pas facile de nos jours de travailler aux États-Unis, tu sais, et les immigrés il y en a partout, méfie-toi des immigrés, ils sont très habiles.

C. N. : Candide comme il est on s'est rassemblé contre lui. Ah les immigrés, c'est partout pareil.

G. T. : Oui, je sais, ils ont été plus tricheurs ou plus habiles que lui. Il s'est fait plumer comme un pigeon.

Quelques jours plus tard je n'avais même pas de quoi me payer une bière. Un matin voici un paquebot qui arrive. C'était formidable. Quel luxe ! Je me suis présenté au premier officier à bord pour lui demander à travailler sur cette merveille. On m'a engagé comme mécanicien et j'en étais ravi. Voilà enfin un bon travail qui m'apportera un bon salaire, avais-je pensé tout à l'heure.

C. N. : C'est génial, un bon travail. Il a finalement réussi, j'en suis sûre.

G. T. : Il pense que le voyage comme mécanicien dans un paquebot c'est comme un voyage en touriste. Le pauvre il aura pensé qu'il allait en vacances.

Comme c'est dure la vie à bord en travaillant 24 heures sur 24 tandis que les passagers dansent ou plongent dans la piscine! Jour et nuit aux entrailles du bateau en essayant de m'amuser ; j'ai crû devenir fou avec des copains devenus tous fous depuis longtemps.

À Yokohama j'en avais ras le bol ; j'ai donc décidé de partir

G. T. : Je lis ici qu'il a eu des emmerdes avec ses collègues. S'amuser avec des fous est toujours une folie. Mais avec des gens comme ça il est toujours à l'aise. Il pense qu'il est le centre de tout et que tout le monde doit danser la pièce qu'il joue.

C. N. : Salauds ! Ils l'ont bien cogné.

Au moins à ce moment j'avais assez d'argent pour me débrouiller. Cette fois j'ai trouvé très vite un navire . C'était une jonque qui faisait la contrebande d'appareils photo. On a eu une bonne traversée jusqu'au jour où nous avons été attaqués par un groupe de hors-bord de pirates qui nous ont faits prisonniers et nous ont tout volé.

Deux mois plus tard j'ai réussi à m'évader dans une pirogue.

Arrivé à Shanghai au bout de mes forces je me suis embarqué sur un pétrolier d'Elf qui faisait la route Shanghai, Kuwait, Marseille. C'était un tout vieux bateau à simple coque qui laissait des traces de pétrole partout et une odeur épouvantable jusqu'à la nausée.

C. N. : Je n'arrive pas à croire qu'il viendra vite et, en plus, apportant de l'argent. Je ne m'attendais pas à ça.

G. T. : Moi non plus. Mais, attends…

À Alexandrie nous nous sommes arrêtés pendant trois jours dont nous avons profité pour visiter la ville et les alentours. Au Caire j'ai acheté quelques statues antiques bon marché de l'époque des pharaons. Comme ça je pourrai revendre en France ces trésors et nous ferons un bon coup.

C. N. : Pauvre idiot. C'est inutile. Il ne changera pas.

G. T. : Idiot ? Inutile ? Ce sont des épithètes que je ne donnerai jamais à un homme comme lui. Toujours si habile, tricheur, menteur, toujours feignant et finalement trompé par un escroc comme un tout petit enfant.

Enfin nous sommes arrivés à Marseille où je suis sorti en hâte lorsque j'essayais de vendre mes statues pharaoniques chez un antiquaire qui a commencé à m'accuser de lui vendre des fausses.

C. N. : Au moins il va bientôt rentrer et tout s'est finalement bien déroulé. Sans argent mais l'important c'est son retour.

G. T. : Dommage. S'il avait été arrêté par la police au moins elle serait encore tranquille quelques mois.

À cet instant je suis à Lyon en route vers Paris sur une péniche sur le point de finir cette Odyssée. Je ne connais pas le jour de notre arrivée, mais j'attends avec impatience notre rencontre mon amour. Je ne te quitterai plus jamais. Être éloigné de toi est pour moi une torture insupportable.

C. N. : Tu vois. Il va bientôt rentrer. Il est parti pour me prouver qu'il peut gagner de l'argent, pour que je sois fière de lui. J'ai toujours pensé qu'il voulait vivre avec l'argent de mon père. Je me suis trompé, peut-être. Puisqu'il a essayé de gagner sa vie, je vais lui accorder une autre opportunité. Maintenant j'en suis sure : il m'aime. Qu'est-ce que tu en penses ? Toi tu es ma plus chère amie, et en plus toi, tu le connais bien, toi aussi ; que dois-je faire ?

G. T. : Chère amie, je t'aime bien, tu sais, et c'est pour ça que je vais te dire ce que je sais. Je suis rentrée hier soir de Monte-Carlo où j'habite depuis six mois. Bon… il y a quinze jours j'ai vu Maurice au Casino, habillé en gentleman avec deux jolies filles. Je me suis renseignée et il habitait là, à l'Hôtel Royal depuis deux mois. D'après un croupier ce serait un antiquaire qui vendrait de l'art antique, surtout de l'art égyptien. Il logeait dans la suite impériale.
C. N.: Menteuse, tu sais bien qu'il m'aime. Il m'a toujours aimée, mais tu es jalouse despuis qu'il m'a choisie.

G. T.: D'accord, j'ai aimé Maurice, mais c'est déjà il y a longtemps. Je connais si bien cet homme que je te préviens, mais si tu ne me crois pas , bon, ben tiens .... Maintenant c'est à toi de décider.


J.A.P.R. 5º année

1 comentario:

koakoo dijo...

Bonjour,
Je suis le webmaster du site blog.photos-libres.fr et je vous remercie d'utiliser une de mes photos (celle du canal aint martin) mais conformément à la licence CC BY SA en échange de la libre utilisation des photos vous devez citez le photographe (koakoo) ET faire un lien vers le message.
Cordialement,